Test : Castlevania (eShop 3DS)

castlevania1L’eShop de la 3DS s’enrichit d’un titre légendaire: le premier Castlevania sorti en 1988 sur NES. Après 25 ans et de nombreux jeux sur des tas de consoles différentes, ce retour aux sources est-il salutaire ? La réponse dans quelques instant.

 

Posons les bases d’une légende

Laissez-vous séduire par Simon Belmont, chasseur de vampire équipé d’un fouet mythique, seule arme capable de détruire les forces du mal. A l’abri au fond de son château, Dracula envoie ses légions terroriser les alentours en attendant de partir à la conquête du monde. Mais le clan Belmont compte bien renvoyer le comte en enfer ! Simon Belmont se voit donc chargé de traverser l’immense château maléfique pour terrasser le prince des ténèbres.

Castlevania est un jeu de plateformes à l’ancienne mais plein de bonnes idées : scrolling multi-directionnel, carte affichant la progression du joueur dans le château, armes secondaires variées, bonus cachés etc. Des cœurs apparaissent après avoir vaincu les ennemis ou en soufflant les bougies des chandeliers. Ces derniers permettent d’utiliser une arme secondaire souvent bien plus utile que le fouet pour se tirer d’un mauvais pas. Plus l’arme est puissante et plus elle consomme de cœurs : il faut donc veiller à ne pas les utiliser à la légère. La difficulté est progressive mais devient élevée dès le boss du troisième niveau. Le level design est tortueux à souhait, avec des monstres collants et judicieusement placés quand ils ne volent pas dans tous les sens ! Un jeu hardcore à souhait pour les plus persistants, mais c’est justement ce qui fait son charme !

Tous les éléments emblématiques de la série sont déjà présents : le fouet, le boomerang, la hache, la croix, l’eau bénite, les cœurs et un bestiaire de monstres et de morts-vivants bien fourni. Fouillez bien les décors pour dénicher tous les bonus et trésors cachés ! Les boss, à appréhender chacun d’une façon différente, vont même devenir des classiques comme la Mort qui reviendra faire frémir les joueurs dans d’autres épisodes. On retiendra surtout les musiques, vraiment exceptionnelles pour l’époque, qui n’ont pas mal vieilli du tout et qui seront remixées plusieurs fois tant elles sont indissociables de la série.

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Les aléas du portage

La 3DS n’a pas à rougir des graphismes en 2D assez pixelisés de ce Castlevania tant les niveaux étaient plutôt fins et détaillés pour l’époque. Ce n’est certes pas au niveau des productions actuelles mais, graphiquement parlant, cela tient la route et n’a pas énormément vieilli. D’autant plus que la bande son ravit toujours autant les oreilles.

En revanche, évitez le stick analogique pour contrôler Simon sous peine de voir votre arme secondaire s’activer sans arrêt. La croix directionnelle est bien plus adaptée à ce style de jeu. Il faut également trouver la bonne façon de tenir la console pour utiliser simultanément et confortablement les boutons A et B. Quand on a passé de nombreuses heures sur la version NES, on essaie de retrouver les mêmes sensations, il faut s’y habituer ! Rien de bien méchant malgré tout.

Comme tous les titres de la console virtuelle, il est maintenant possible de faire des sauvegardes en pleine partie, afin de pouvoir recommencer tranquillement les passages les plus délicats sans avoir à refaire le jeu depuis le début. Cette option, inexistante dans la version originale, risque de partager les joueurs entre ceux qui vont crier au scandale car on touche à l’âme du titre en le rendant plus facile et ceux qui seront soulagés de pouvoir reprendre pile là où ils veulent, afin de finir par avancer et terminer le jeu. Bien entendu, on n’est pas obligé de sauvegarder régulièrement : c’est à chacun d’adapter la difficulté au défi qu’il souhaite se lancer.

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Un titre à (re)découvrir absolument

Alors que Lords of Shadow : Mirror of Fate est actuellement disponible sur 3DS, il est vivement conseillé de se (re)plonger dans l’épisode « pilote » d’une série ancrée dans le cœur des joueurs mais qui a beaucoup évolué au fil des années. Un retour aux sources nécessaire pour bien comprendre la série et saisir l’ «esprit Castlevania ».
Pour 4,99 €, les joueurs n’ont plus d’excuse pour passer à côté d’un jeu de plateforme mature et intelligent dont la difficulté n’est plus aussi insurmontable qu’avant. Un titre à essayer absolument qui reste l’une des plus belles réussites de Konami.

Enguy

Points forts :

– Musiques inoubliables
– Possibilité de sauvegarder
– Le meilleur de la plateforme

Points faibles :

– Graphismes un peu vieux
– Difficulté assez élevée

La note Gamingway : 14/20

Editeur : Konami
Genre : plateforme
Support : eShop 3DS

Date de sortie : 14 février 2013

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