Test : Bioshock Infinite (PC – PS3)
Attendu depuis plus de 3 ans, ce nouvel opus de la saga Bioshock aura fait couler l’encre à flot. Bien loin du coté sombre des premiers titres, Infinite garde tout de même des armes pour vous coller dans une ambiance glauque et perverse… Venez visiter Columbia avec nous, mais attention à où vous mettez les pieds.
Vers Infinite et au delà !
Un phare au beau milieu de l’océan… un ascenseur sous marins… et quel surprise ! Rapture une ville mystérieuse… sombre… dernière trace d’une utopie qui a virée au cauchemar à cause de l’ADAM (substance donnant des pouvoirs surhumains). Tels sont les faits qui ont conduit les joueurs dans les aventures de Bioschock 1 et 2.
Dans ce nouvel opus on incarne Booker Dewitt un détective rongé par son passé… L’histoire commence également au milieu de l’océan… et aussi dans un phare étrange… mais cette fois pas question de descente aux enfers ! Bien au contraire, le phare est en faite une station de propulsion qui nous envoi à Columbia, une citée volante souvent comparée au paradis. On se retrouve aux antipodes de Rapture, ici la ville est à son apogée, lumineuse à souhait et tout le monde semble heureux… Mais cette utopie cache forcément quelque chose… et pourquoi doit-on ramener une fille? Qu’a-t-elle de particulier? On découvre très vite qu’un certain « prophète » nommé Zachary Comstock a érigé une nouvelle religion et pris le pouvoir au sein de Columbia. Bien entendu il sera prêt à tout pour nous mettre des bâtons dans les roues et « protéger son agneau ».
Fais comme l’oiseau…
Qui dit nouvel opus dit forcément nouveau Gameplay, mais Bioshock restant Bioshock on retrouva beaucoup d’éléments présents dans les précédents titres. Parmi ces ressemblances on notera les toniques, ces boissons qui donnent des pouvoirs surhumains (et qui remplacent donc les plasmides), les fameux distributeurs qui permettent d’améliorer les armes, les pouvoirs (avec de l’argent cette fois, fini l’ADAM) ou encore acheter des vivres, et les journaux audio qui dévoilent un peu plus l’histoire de la ville.
Bien entendu on a pas attendu tant d’années pour une copie, et Infinite propose nombres d’innovations ! La plus fun étant sans nul doute le crochet automatique. Celui-ci permet, en plus de démolir des ennemis (parfois même en déclenchant des animations comme dans Gear Of War), de s’agripper aux rails présents un peu partout dans la ville afin de se la jouer montagne russe. La seconde innovation majeure est bien entendu la présence d’Elizabeth, son impact sur le jeu est très fort. Son IA est très bien pensée, elle interagie en permanence avec le décors (par exemple: elle s’assoie sur un banc le temps que l’on discute avec quelqu’un, elle s’arrêtera acheter une barbe à papa en passant devant le vendeur etc…), mais son utilité vient surtout se ressentir lors des combats et des phases clés du jeu, ainsi elle pourra faire apparaître des objets pour nous aider, fouiller les lieux pour trouver des vivres (argent, soins, cristaux -qui permettent d’utiliser les toniques- munitions, etc…), crocheter les serrures, et surtout nous réanimer et nous mettre à l’abri dans le cas où l’on passe l’arme à gauche ! Outre cette aspect pratique, Elizabeth ajoute vraiment quelque chose au jeu et à son univers… elle qui ne connait rien du monde, découvre petit à petit que cette utopie n’est qu’un mensonge… Dialogues, histoire, scripts, design, tout est prévu pour qu’on s’attache à ce personnage.
Une chose que les habitués remarqueront également est la population… fini les pièces délabrées remplies de fous difformes prêts à nous faire la peau ! On sent bien que Columbia est en pleine ascension la ou Rapture était en déclin absolu, et ça peut paraître bénin, mais c’est tout le contraire ! On prend plaisir à explorer, écouter les ragots sur la « vox populis« , sur la religion présente (qui, par ailleurs, vénère les pères fondateurs des Etats-Unis), en bref on s’immerge tout à fait dans la peau du personnage car on découvre ce nouveau monde en même temps que lui. Pour finir sur les nouveautés on parlera des équipements qui nous permettent de porter bottes, chemise, chapeau et pantalon chacun apportant une amélioration particulière en fonction de l’objet ramassé.
Niveau difficulté c’est à la fois du gâteau, mais pas de la tarte ! Paradoxale non? mais tout dépend de nous… bien entendu Elizabeth est d’une grande aide tout au long de jeu, mais on peu également refuser son coup de main en ignorant l’interaction. De plus la touche ‘N’ (sur la version PC) permet d’afficher la direction à suivre pour remplir l’objectif; pratique et encore une fois… rien ne nous oblige à l’utiliser !
Prends ça dans ta face !
Ce test a été réalisé en mode ‘ultra’, mais il faut savoir que ce jeu nécessite une configuration des plus récentes pour réaliser cette prouesse… Rassurez vous tout de même, le jeu reste très beau même en basse qualité.
Dès l’affichage du menu on prend une vrai claque ! On a déjà un premier aperçu de Columbia, les choix du menu sont animés et nous plongent dans différents endroits de la ville. Le moteur Unreal Engine 3 a été réécrit spécialement pour ce jeu, car il est à la base prévu pour un environnement fixe… hors on est sur une cité volante et le sol sur lequel on évolue est susceptible de bouger. Cotés couleurs le jeu n’est pas en reste : la palette azur colle parfaitement à cette univers ‘paradisiaque old school’ et le rendu de l’éclairage et de l’eau est juste un régale pour les yeux. En outre, tous les décors sont à la fois remplis et soignés, pour preuve pas question de textures plates sur les étales mais bien de fruits en reliefs.
Au niveau de l’ambiance sonore en revanche… et bien non, rien de négatif ! On retrouve avec grand plaisir cette bande son « vielle Amérique » épicé d’un coté glauque et malsain… un pur bonheur !
Digne de Michel Ange
En résumé, ce Bioshock Infinite est une œuvre d’art ! L’attente fut longue mais le plaisir de retrouver l’univers de Ken Levine (Concepteur de la saga) en valait vraiment la peine : gameplay, scénario, graphismes, ambiance… on ne trouve pas les mots pour décrire ce jeu, qui est sans aucuns doutes LA révélation de cette année… bravo à 2k Games et Irrational Games pour ce sans faute !
Dkpsuleurr
Test réalisé à partir d’une version du commerce pour la version PC et éditeur pour la version PS3.
Points forts :
– Tout simplement magnifique
– Une intrigue à toutes épreuves
– Un gameplay riche
– Personnages attachants
– Durée de vie
– Très peu de temps de chargement
– Scénario
Points faibles :
– La version PC nécessite 21 Go d’installation et une configuration récente pour profiter pleinement de la beauté du jeu
La note Gamingway : 20/20
La note Gamingway : 20/20
Editeur : 2k Games
Développeurs : Irrational games
Genre : FPS/ Action
Plateformes : Xbox 360, PS3 et PC
Date de sortie : 26 Mars 2013