Test : Bayonetta (Xbox 360)

Bayonetta jaquette 360Après d’interminables mois d’attente, le tant attendu Bayonetta débarque enfin sur 360. Le « soft » de PlatinumGames met en scène une jolie et pulpeuses sorcière enfin sortie d’un profond coma et en proie à une amnésie partielle. Une formidable excuse pour « blaster » tout de qui bouge, à commencer par des anges pas si angéliques que ça…Oui, car dans Bayonetta, vous incarnez les forces du mal mais toujours dans le contexte d’un second degré très récurant. L’humour sera d’ailleurs fortement présent, la belle n’hésitant pas à narguer régulièrement ses adversaires en tortillant son généreux postérieur ou en réalisant des chorégraphies inattendues. Édité par Sega, Bayonetta vous proposera donc de prendre les commandes d’un pure Beat-Them-All comme Platinum sait en faire (ex: Madworld wii).

 

Il va y avoir du sport !

 

Après avoir sélectionné le niveau de jeu (trois disponibles), nous voilà immédiatement dans le vif du sujet, à la faveur d’une phase d’action intense, intégrée dans le Prologue de l’histoire. L’occasion aussi de découvrir votre alter-ego blonde dans une partie de distribution de grosses claques en règle. On se retrouve ainsi sur d’énorme débris chutant dans un gouffre, attaqués de toute part par d’horribles anges bien méchants !

Un entrée en matière un peu brouillonne tout de même car les commandes ne sont pas encore assimilées (ni réellement expliquées) et l’action reste trop confuse. On se retrouve ainsi à appuyer un peu sur tous les boutons sans trop savoir ou se trouve notre héroïne. Par contre, l’effet visuel est extrêmement réussi…Heureusement pour nous, cette petite séquence d’introduction ne confirmera pas d’éventuelles craintes quant au déroulement de l’action.

 

Ainsi, dès le premier chapitre (Métropole des Anges) le « soft » nous offre un plaisir jamais égalé dans un beat-them-all. On apprécie tout d’abord les explications relatives aux coups et combos possibles. Très utile car ces derniers s’avèrent extrêmement nombreux et variés, donnant la possibilité au joueur de débloquer régulièrement de nouveaux mouvements ou de ramasser les armes laissées en plan par vos ennemis.

Et puis Bayonetta, c’est surtout une « nana » hyper habile de ses mains (oui…) et capable de manier plusieurs armes simultanément. Pistolets « aux pieds » ou en main, la jolie sorcière enchaîne avec facilité des périodes de tir au « gun » avec des mouvements à mi-chemin entre la capoeira et le Kung-fu. Des phases qui demanderont un petit temps d’adaptation tant le rythme est effréné. On passe d’un adversaire à l’autre très rapidement avec diverses possibilités, comme les excellents enchainements aériens ou les jouissifs combos au corps à corps (alternance Y et B). De plus, deux combinaisons d’armes seront possibles et faciles à alterner en plein combat, d’une simple pression sur la gâchette gauche. Autre capacité sympathique, avec l’esquive tardive. Effectuée avec un bon Timing, cette dernière entraînera une action au ralenti façon Matrix, bien utile pour « défoncer » l’armée des anges. Côté arsenal, on trouvera entre autre un fusil à pompe, un bazooka, un sabre ou encore un arc divin (donc magique…). Des armes qu’il sera aussi possible d’acquérir via la « boutique des enfers » (très sympa, connaissez pas?) tout comme diverses autres options, comme des pouvoirs de guérison, d’invincibilité ou de régénération (représentés par des sucettes herbales, seringues et autres flutes magiques). C’est également dans ce « hell-shop » que vous trouverez de nouvelles techniques (nombreuses) de combat. Évidemment, ces acquisitions se monnaieront par le biais du « halo », monnaie en vigueur dans l’au delà. De plus, les « discs des anges » (ramassés après les combats) vous donneront accès à des armes spéciales entièrement gratuites…

 

Après ce petit passage chez notre pote le vendeur des enfers, nous re-voici dans l’action, avec encore une capacité importante à présenter : les pouvoirs ! Oui, encore une compétence à utiliser pendant les combats et -au passage- une nouvelle source de plaisir indescriptible ! Si certains, assez basiques, occasionnerons l’intervention d’un talon aiguille ou d’un point géant, d’autres, beaucoup plus puissants pourront être déclenchés lors d’affrontements avec les boss. Des boss toujours très impressionnants, magnifiques visuellement et faisant preuve d’une animation exceptionnellement fluide. Toujours est-il que la pression sur deux touches simultanément permettra de faire intervenir de véritables horreurs venues des enfers et encore plus spectaculaires que les boss eux-même ! Quel que soit le pouvoir invoqué, il ne sera que rarement mis en scène de la même façon.

Prenons l’exemple du Dragon. En fonction du moment d’invocation, il vous sera proposé une vue subjective, voir carrément une caméra embarquée directement dans la gueule du monstre. Et le meilleur reste à venir avec des scènes d’une violence extrême faisant passer ce boss si effrayant jusque là pour un biscuit destiné à être englouti pendant votre « tea-time » (comment, vous ne pratiquez pas le « tea-time » ?). Après avoir attrapé sa proie dans des gerbes de sang de circonstance (un peu comme un T-Rex le ferait avec un Raptor dans Jurassic Park pour vous donner une image), notre bestiole pourra sectionner en deux son adversaire, le secouer dans tous les sens ou l’engloutir directement, sans faire de détails !

Au delà de l’aspect très éblouissant et distrayant de ces scènes cinématiques, on ressent surtout une intense jouissance à déclencher ces « fatalités » vraiment stupéfiantes. Un facteur qui « termine » littéralement le joueur, déjà ébailli devant un tel spectacle…

                  

Techniquement, Platinum domine son sujet…

 

D’autant que comme vous l’aurez peut être deviné, l’aspect technique est parfaitement maîtrisé. On peut parler des graphismes assez soignés avec des bâtiments et villes bien modélisées, ainsi que des ciels et fonds particulièrement somptueux ou encore de la modélisation des personnages et assaillants très bien rendue. Mais c’est surtout en terme d’effets spéciaux que Bayonetta en met plein les yeux avec des effets de fumée, d’explosions, de lave, jets de sang, salves d’énergies et autres. Tout cela dans une fluidité à couper le souffle (du moins pour cette version xbox 360). A la fois rapide et intense, cette dernière ne souffre d’aucun ralentissement et propose un nombre de mouvements très impressionnant. Notre jolie sorcière effectue en effet de très nombreuses actions de combat mais aussi des chorégraphies. Tous ces bons points s’appliquent également aux cinématiques toujours bienvenues et quelque fois inattendues. De superbes séquences permettant d’immerger d’avantage le « gamer » dans le scénario qui, bien que relativement « léger », aura le mérite de proposer pas mal de rebondissements.

D’autant que cet aspect second degré sera toujours présent, mettant également en valeur l’impertinence de Bayonetta qui ne se gênera pas pour provoquer des ennemis en leur envoyant toutes sortes d’objets dans la face, ce durant leurs monologues de présentation. Un aspect qui illustre bien le travail de la Team, PlatinumGames ayant cherché à briser les standards afin de surprendre constamment le joueur. On peut dire que c’est réussi

 

Ne nous attardons pas plus que cela sur le « gameplay », la prise en main étant juste parfaite. Toutes les actions s’apprennent finalement assez vite et la multitude de possibilités offertes trouve un parfait support avec le Pad de la 360 vraiment optimisé pour proposer un grand plaisir de jeu. Toutes les attaques sortent bien, à tel point que l’on ne pense qu’à une chose : en apprendre de nouvelles ! On note aussi la possibilité de détruire de beaucoup d’ éléments du décor, comme des bancs, des poubelles ou des voitures. De quoi apprécier les réactions des villageois, lesquels n’ayant pas la possibilité de vous voir (Sorcière oblige).

 

Pour en revenir à la réalisation de cette production, évoquons la bande-sonore. Une fois encore, le jeu de Sega impressionne. Parlons en premier lieu des musiques. On trouvera tout d’abord des sonorités musicales classiques, voir des sons plus mystiques, mettant bien en valeur cette ambiance magique, très présente dans Bayonetta. Une magnifique orchestration de certains morceaux qui procureront ainsi de véritables salves des frissons… Un point qui tranche avec d’autres musiques, totalement décalées dans certaines situations, comme pendant les chorégraphies de Bayonetta. On passe ainsi de façon inattendue à une atmosphère de manga japonais mettant en scène des héroïnes bioniques ou autres.

Une musique rythmée, donc, avec une voix féminine assez commerciale voir niaise, à prendre toujours au second degré bien entendu. Du coup, on passe régulièrement d’une émotion à une autre, ne sachant plus réellement quoi penser. Clairement la marque de Platinum, qui aime jouer avec nous…

Reste un point crucial à aborder, la durée de vie. Là ou Madworld proposait un temps de jeu bien trop court, Bayonetta ne trébuche pas, grâce à une difficulté très bien dosée et une longévité plus qu’ honorable. Tout dépendra du niveau de difficulté, mais sachez que le « soft » vous tiendra entre 12h et 15h en fonction de votre choix. Vraiment satisfaisant pour un jeu qu’on aura plaisir à reparcourir, ne serait-ce que pour débloquer tous les coups et pouvoirs disponibles. Clairement, passer à côté de certains d’entre eux serait un sacrilège !

 

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Bayonetta…juste envoutante !

 

Il est probablement inutile de vous proposer notre conclusion sur le « soft » signé Sega, tant ce dernier donnera un plaisir mémorable à tous les joueurs. Malgré la difficulté de rendre un simple beat-them-all accrocheur et, -surtout- varié, Platinium Games nous produit probablement le meilleur jeu du genre… Ne tombant jamais dans le classicisme, Bayonetta parvient surtout à surprendre à chaque fois le joueur, encore une qualité rare dans ce style de jeu. On apprécie surtout la diversité des actions et des animations, la palette impressionnante de coups, enchainements et pouvoirs magiques, le « gameplay » intuitif et efficace et les séquences cinématiques carrément excellentes. Plus que tout, le charisme et la personnalité de Bayonetta nous charme de suite, au delà de son physique sexy.

Au final, doté d’une réalisation exemplaire tant en terme de son que de visuel et bien servi par son animation exempte de défauts, Bayonetta sur 360 propose une aventure riche, prenante et longue. Toutes les promesses faites ont été tenues. Clairement LE jeu à posséder en ce début d’année. Une immense réussite !

J.B

 

Points forts : Les effets spéciaux, le bande-son, les cinématiques, l’action très intense et fluide, les nombreux coups et pouvoirs, la durée de vie, la maniabilité parfaite, le tempérament de Bayonetta

 

Points faibles : Certains éléments de décors auraient pu être plus « lichés », quelques combats un peu « fouillis »

 

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 18,5/20

Éditeur : Sega

Supports : Xbox 360 et PS3

 

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