Test : AeternoBlade (3DS – eShop)

aeternoblade_3ds_jaquette_coverLe milieu du jeu vidéo thaïlandais est très dynamique actuellement, vous en apprendrez d’ailleurs plus prochainement lors d’interviews sur Gamingway. En attendant, nous vous proposons de découvrir AeternoBlade, du studio Corecell Technology, l’un des seuls à réussir à sortir ses jeux sur consoles et non uniquement sur portables, tablettes et ordinateurs. Celui-ci fut d’ailleurs à l’origine du premier jeu thaï disponible sur le PSN. Cette fois-ci, c’est sur l’eShop 3DS que nous les retrouvons, avec un action RPG.

Sept jours plus tard

Ce n’est pas la première fois que cela nous arrive, le jeu débutant par… notre décès. Effectivement, on a vu plus original, quoi qu’en fait pas tellement.

Plus précisément, nous incarnons Freyja, une jeune femme succombant au combat face à Beladim, Seigneur de la Brume. Ce dernier ayant également détruit Ridgeroad, notre village, et intégralement décimé notre tribu.

Fort heureusement, le jeu ne s’arrête pas là, ce serait un peu bref sinon. La tranchante AeternoBlade nous permettant alors de revenir sept jours en arrière, grâce à ses pouvoirs temporels. Pour ainsi changer l’histoire et vaincre Beladim.

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Un voyage d’apprentissage

Lors de notre retour vers le passé, un mystérieux personnage, Vernia, nous enseigne la manière d’utiliser cette épée, afin de remonter le temps. Technique particulièrement nécessaire après avoir été vaincue, comme l’on a pu le voir dans Prince Of Persia : Les Sables du Temps.

Mais il ne s’agit pas de son unique capacité et c’est bien là que le jeu trouve sa feature principale. Tout au long de l’aventure, d’autres pouvoirs seront débloqués et Vernia sera toujours là pour nous les enseigner.

Il sera notamment possible de stopper le temps, sans que cela ne touche Freyja elle-même. Lui permettant donc, par exemple, de se frayer un chemin jusqu’à un élévateur qu’elle n’aurait pas eu le temps de rejoindre sans cette pause. Un principe de gameplay rappelant le casse-tête / plateformes Ethan: Meteor Hunter (retrouvez le test d’Ethan: Meteor Hunter ici).

Une subtilité est apportée dans l’utilisation des différentes fonctions temporelles, celle de pouvoir, ou non, être efficace sur les objets et autres plates-formes en surbrillance verte. Apportant là une nouvelle vague de possibilités dans la jouabilité d’AeternoBlade.

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Au-delà de son côté aventure / plateformes, AeternoBlade propose un jeu à l’action assez effrénée, avec du menu fretin tout au long du parcours d’un niveau, pour aboutir sur un boss. Du classique en somme.

On enchaine les tableaux dans un univers 2D, avec aspect graphique 3D, ce que l’on appelle parfois du 2.5D et que l’on peut connaitre chez Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate. Ces écrans offrent bien souvent divers chemins. L’un descendant et menant à un mécanisme à débloquer, pour finalement retourner en haut récupérer un objet, puis revenir sur nos pas maintenant que l’on possède la capacité sine qua non pour entrer… On ressent assez vite un univers vaste et l’on se demande si l’on pourra retourner vers le chemin du haut, lorsque l’on a pris celui sous-terrain. Une sensation très sympathique dans un jeu vidéo.

Le seul mauvais côté de cette exploration, les chargements entre chaque tableau. Ils ne durent que quelques secondes chacun, mais sont si fréquents, que cela devient vite pénible. On en profitera pour relaxer nos doigts, particulièrement le pouce, ainsi que notre poignet droit, qui souffriront quelque peu, à l’instar de toute performance sur un hack’n slash. Une seule touche servant à frapper, les combos fatiguent le doigt pressant cet unique bouton. Un autre permet de sauter et donc d’effectuer également des attaques aériennes. Tandis qu’un troisième servira pour des actions contextuelles, comme cogner un bonus pour le récupérer ou encore sauvegarder sa progression lorsque l’on croisera une orbe spécifique. Et enfin un bouton pour une action spéciale.

Si les ennemis basiques ne paient pas véritablement de mine, les adversaires finaux sont eux plutôt charismatiques, tout en proposant diverses attaques et parades aussi bien pensées que belles à regarder.

Pour affronter ce bestiaire, de multiples capacités seront à récolter tout au long du voyage, avec la possibilité de les améliorer. Un véritable apport RPG, qui fait la différence par rapport à la majorité des jeux d’action de ce type.

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C’était mieux avant

Les développeurs d’AeternoBlade, doivent assurément être des passionnés d’action RPG sortis sur PlayStation, la première du nom. On retrouve dans leur patte graphique, particulièrement dans celle des représentations des personnages hors jeu, cette identité PS1 que seuls les gamers d’époque ou ceux s’étant penchés dessus plus tard, pourront ressentir. Freyja ressemblant d’ailleurs grandement à Koudelka, héroïne du jeu du même nom.

Si les connaisseurs apprécieront la référence et seront contents de retrouver un tel univers, tout en respectant les goûts de chacun, il est compliqué de savoir ce qu’il en sera pour un public non averti. On a déjà pu entendre d’ici et là des « c’est moche », dont la teneur hautement philosophique et pertinente, laisse à penser que certains ont soit loupé une case dans l’historique du jeu vidéo, soit dans leur vie tout court. A l’instar de ce que l’on peut entendre également sur des jeux 8 et 16 bits, car les pixels ça craint un max, c’est sûr, c’est pour tout le monde pareil.
Tout en omettant que la 3DS n’est pas un PC surboosté, mais ça, c’est encore autre chose. Corecell Technology a souhaité nous faire replonger dans ce type d’univers, celui que beaucoup appellent l’âge d’or du J-RPG, voire action J-RPG, comme c’est le cas ici. Alors saluons l’effort, surtout en cette époque où l’on se demande ce que le J-RPG devient, s’il s’est marié, s’il a trois gamins. Mais heureusement, des fans sont là pour raviver cette flamme et pas uniquement des créateurs japonais, démontrant une fois encore que ce type de jeux est un phénomène sans frontière.

L’ambiance sonore évidemment ne nous surprend pas, puisqu’elle évolue dans un style épique, collant idéalement à l’univers heroic fantasy du jeu. Certaines pistes ressortent du lot, notamment celle qui nous fera frémir avec ces « ouh », dans une froide atmosphère souterraine.

Si ses créateurs ont essayé de localiser le jeu et de le développer sur d’autres machines, en passant par une campagne de financement participatif, l’échec de cette dernière empêcha sa traduction française. Le jeu est intégralement en anglais et très abordable. Une simple connaissance collégienne de la langue de Kurt Cobain devrait vous suffire. Pour les non anglophones, pas d’inquiétude à avoir, il est aisément envisageable de jouer et de comprendre le fonctionnement des pouvoirs, sans saisir un traitre mot de ce que l’on vous y raconte.

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Action, plateformes, RPG, le tout enrobé de pouvoirs temporels, un mélange aussi intéressant qu’efficace pour AeternoBlade. Il mérite assurément de se faire une jolie place sur l’eShop, ce qui pourrait d’ailleurs bien lui permettre de sortir, comme Corecell Technology le souhaite, sur d’autres consoles.

Inod

Points forts :
– Evolution de l’héroïne
– Pouvoirs temporels
– Touche graphique action RPG PS1

Points faibles :
– Chargements entre chaque tableau
– Mal au poignet droit

La Note Gamingway : 15/20

Développeur : Corecell Technology
Editeur : Corecell Technology
Genre : Action / RPG
Supports : 3DS et 2DS ( eShop)
Date de sortie : 27 février 2014

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