Livre : Final Fantasy Lost Stranger – Tome 1
La saga Final Fantasy a déjà 30 ans. Après une foule de jeux vidéo et de nombreux produits dérivés, dont un anime arrêté prématurément, la licence se voit adaptée en manga. Mais une histoire originale, cette fois. Intitulé Final Fantasy Lost Stranger, voyons donc ce que vaut le tome 1, édité en français par Mana Books.
L’objet
Un manga de 228 pages au format classique (130 x 180 mm) avec une sur-jaquette cartonnée vraiment splendide. J’aime beaucoup le titre de ce bandeau, imprimé en bordeaux métallisé assez classe. Comme d’habitude, les premières pages sont colorées et le reste en noir et blanc. On retrouve aussi le sens de lecture traditionnel des manga : on commence donc « par la fin ». À la fin du livre, on trouve un postface avec quelques mots du scénariste, de l’illustratrice et du producteur de Final Fantasy XIV. Ensuite, quelques pages sont laissées blanches afin de pouvoir faire dédicacer cet opus. Encore un beau livre, petit et léger, qu’on va pouvoir emporter partout !
Le contenu
On embarque dans une aventure inédite qui se déroule dans un univers inspiré par Final Fantasy. On suit Shogo et sa sœur Yuko, tous deux employés chez Square Enix et qui rêvent de créer leur propre jeu Final Fantasy. Malheureusement, un camion les percute et les deux jeunes gens se réveillent dans un univers d’héroic fantasy étrange, rempli de mogs, de chocobos, de races tirées des jeux et de créatures malveillantes. La magie peut les aider, mais ce monde ne respecte pas les mêmes règles que les jeux. Nos deux héros vont vite l’apprendre à leurs dépens. Pour survivre, il va falloir apprendre et comprendre, car la vie n’est pas aussi facile que dans les jeux vidéo. Existe-t-il un moyen de revenir dans la réalité ?
Verdict
On retrouve ce qui fait la force de séries comme Sword Art Online ou Log Horizon : la réalité virtuelle et les différences avec les jeux vidéo. Hormis nos deux héros, aucun personnage n’a conscience d’être dans un univers parallèle inspiré par un jeu vidéo. D’ailleurs, les différences entre les jeux et ce monde sont nombreuses : être fan de Final Fantasy ne confère aucun avantage, car rien ne se déroule comme dans les jeux. On repart donc de zéro dans un monde pourtant très familier.
On sent que le scénariste et l’illustratrice sont deux gros fans de la saga. Si certains manga ont des illustrations assez rudimentaires, Final Fantasy Lost Stranger est superbement illustré. Pour conserver la cohésion de l’univers Final Fantasy, le réalisateur et producteur de Final Fantasy XIV est également directeur de publication de cet ouvrage : un gage de qualité pour les fans qui ne devraient trouver aucun élément venant chambouler leur licence préférée. Comme cette aventure est inédite, il n’est pas utile de connaitre les jeux par cœur pour suivre l’intrigue. Ce manga s’adresse donc aussi bien aux puristes qu’aux autres. La traduction semble également très correcte : cette version française se lit agréablement.
Ce tome 1 de Final Fantasy Lost Stranger rassure. Je me souviens encore de Final Fantasy Unlimited, l’anime décevant sorti en 2001. Square Enix semble avoir bien appris de cet échec et a tout fait pour ne pas heurter une nouvelle fois les fans. Final Fantasy Lost Stranger démarre donc très bien et donne envie de suivre l’aventure jusqu’au bout. On retrouve dans le tome 1 tout ce qu’il faut pour accrocher les lecteurs : des personnages au destin un peu cruel, des rebondissements, de l’action, de la magie, et un univers vraiment attrayant, sublimé par les dessins d’Itsuki Kameya.
Fiche Technique :
- Auteurs : Naoki Yoshida (directeur de la publication), Hazuki Minase (scénario), Itsuki Kameya (dessin)
- Traduit par Nesrine Mezouane
- Format : 130 x 180 mm
- Album : 228 pages
- Tranche d’âge : 10 ans et +
- Éditeur : Mana Books
- Date de sortie : 5 avril 2018
- Prix conseillé : 7,90 €