Japan Expo 2018 : Interview Itsuki Kameya

La dessinatrice du manga Final Fantasy Lost Stranger était de passage à Japan Expo cette année, l’occasion pour nous de rencontrer cette jeune artiste dont c’est la première grande expérience. Les questions n’étaient donc pas trop compliquées, pour ne pas trop l’impressionner pour cette première.

 

Gamingway : Ça fait quoi de dessiner des personnages avec lesquels on a beaucoup joué ? Pas trop la pression ?
Itsuki Kameya : Oui, c’est vrai, j’ai conscience qu’il y a une grosse attente des fans concernant les personnages. Quand je les dessine, je fais attention à satisfaire les fans autant que possible.

G : Qu’est-ce qui est le plus difficile à dessiner dans ce manga (personnage, paysage, objets…) ? Les dessins sont très détaillés malgré la petitesse des cases. Est-ce que c’est compliqué ?
I. K : C’est vrai que ce n’est pas évident, tous ces détails que je dois dessiner avec précision. Mais je travaille en même temps avec mes assistants. Mon travail c’est de faire des design. Je montre ces design à mes assistants pour qu’ils puissent ensuite faire les dessins. Et donc, la difficulté, c’est de leur expliquer comment je veux que le dessin soit. Il y a des allers-retours sans arrêt avec mes assistants.

G : Qu’avez-vous voulu apporter personnellement à la saga Final Fantasy ?
I. K : C’est vrai que Final Fantasy est une grosse licence, et moi-même personnellement j’ai joué aux jeux Final Fantasy, donc j’ai voulu transmettre dans le manga cette joie procurée par les jeux. Je suis fan de Final Fantasy et c’est ce que j’aimerais transmettre dans le manga.

G : En tant qu’artiste, qu’est-ce que Final Fantasy Lost Stranger vous apporte ? Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis ?
I. K : Tout d’abord, il y a les fans des jeux vidéo et les fans des mangas. Le plus important pour moi, c’est de faire plaisir aux lecteurs. Il y a des fans divers et variés, et c’est compliqué de satisfaire tout le monde. C’est ce que j’essaie de faire, et j’apprends. C’est ça la difficulté. Il y a aussi la pression du jeu vidéo Final Fantasy. En même temps, en tant qu’artiste, je suis en train d’apprendre et il y a aussi des choses que j’ai envie de dessiner moi-même. Il y a ces deux choses et il faut jongler avec ces deux choses-là. Dernière chose : il y a un scénariste qui écrit le scénario et moi, ensuite, je dessine. Mais comme l’histoire n’est pas encore finie, je dois dessiner sans connaître la suite ni la fin. Ce n’est donc pas vraiment évident. Maintenant, je vois clair en dessinant cette œuvre-là. Je vois ce qu’il faudrait améliorer. Je suis en phase d’apprentissage.

G : Y a-t-il d’autres séries que vous rêvez d’illustrer ou vous ne vous concentrez que sur Final Fantasy Lost Stranger ?
I. K : Pour l’instant, ma mission c’est de finir le travail sur Final Fantasy Lost Stranger. Quand j’aurai fini, si on me propose d’autres séries, je verrai à ce moment-là.

G : Entre les grèves, les risques d’attentat, la chaleur et l’élimination du Japon de la Coupe du Monde, ce n’était pas un peu compliqué de venir à Japan Expo ?
I. K : Ce qui m’inquiétait le plus, c’était le fait que je ne parle que Japonais. Mais on m’avait dit que toute l’équipe de Mana Books serait là pour m’aider. C’est pour ça que je suis venue, car cela m’a rassurée. Et puis, ce n’est pas la première fois que je viens en France, c’est la deuxième fois et cela a aidé.

G : Concernant votre travail, vous utilisez beaucoup les outils informatiques ?
I. K : Oui, on utilise beaucoup les outils informatiques. Parmi les outils à notre disposition, on utilise Manga Studio, Dropbox et Skype pour communiquer entre nous.

G : Vous aimez dessiner avec quoi (peinture, feutre, fusain, etc.) ? Quel style de dessin vous intéresse le plus ?
I. K : J’aime bien la peinture à l’huile. J’aime bien la peinture japonaise, mais pas les œuvres modernes : la peinture de l’ère Edo. J’ai fait des études d’art.

G : Que conseillerez-vous à des jeunes qui veulent se lancer et faire comme vous ?
I. K : Si les jeunes d’aujourd’hui veulent devenir mangaka et s’ils sont au Japon, je leur conseille de tenter un maximum de concours de maisons d’édition. Il y a énormément de concours très différents pour devenir mangaka. Je leur conseille vraiment de tenter ces concours plutôt qu’autre chose.

Itsuki Kameya a même fait une petite dédicace trop mignonne pour les lecteurs de Gamingway :

On pouvait aussi récupérer un magnifique ex-libris ou un magnet Final Fantasy Lost Stranger.

Le tome 2 du manga Final Fantasy Lost Stranger était disponible pour Japan Expo et se trouvait même en rupture de stock le dimanche sur le stand Mana Books.

Enguy

Merci à Itsuki Kameya et à Mana Books.

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