Japan Expo 2016 : Final Fantasy Trading Card Game
Comme d’habitude, Square Enix avait deux stands pendant Japan Expo. L’un pour les jeux vidéo, l’autre pour les produits dérivés. C’est sur ce dernier que le public pouvait tester le jeu de cartes Final Fantasy. À découvrir tout de suite.
Il s’agit d’un jeu de cartes à collectionner créé par Mr. KAGEYAMA, ancien champion de Magic : The Gathering.
Mais il faut garder en tête que c’est vraiment un jeu de cartes pensé pour être joué par tous, même par ceux qui n’ont jamais joué à Magic, Pokémon, Hearthstone ou autres Yu-Gi-Oh, etc. Le jeu se veut beaucoup plus agressif/rapide (parties plus courtes) et intense, mais en gardant une grande profondeur malgré une simplicité apparente.
Les cartes sont réparties en trois groupes : avant, soutien et invocations.
– Avant : les cartes qui permettent d’attaquer/défendre.
– Soutien : les cartes qui fournissent du mana/ points cristal (pas de terme officiel pour ça) pour pouvoir jouer les autres cartes.
– Invocations : l’équivalent des éphémères de Magic, c’est-à-dire des sorts qu’on peut jouer à tout moment, même pendant le tour de l’adversaire.
En haut à gauche de la carte se trouve le nombre de mana/points cristal qu’il faut pour mettre la carte en jeu.
Pour les « avants », le nombre en bas à droite correspond aussi bien à son attaque qu’à ses points de vie.
Enfin, chaque carte peut avoir des effets spécifiques permanents ou à déclencher en la tournant à 90° (le terme officiel est « duller »).
Petit tour des règles du jeu
Chaque joueur dispose d’un deck de 50 cartes et pioche 5 cartes. Le joueur qui débute pioche 1 carte à son premier tour. Ensuite, chaque joueur peut piocher 2 cartes à chaque tour.
À chaque tour, on peut poser autant de cartes qu’on le souhaite tant qu’on a du mana pour.
Duller une carte « soutien » rapporte 1 mana. Chaque carte est associée à un élément (feu, terre…) représenté par un symbole et une couleur. Il faut donc du mana du même élément pour jouer la carte.
La particularité du jeu de cartes Final Fantasy, c’est qu’il faut constamment se demander s’il vaut mieux placer le plus possible de cartes « soutien » sur le terrain ou défausser des cartes pour en poser plus rapidement des fortes. On peut défausser n’importe quelle carte et chaque carte défaussée rapporte 2 mana. À la fin du tour, tout le mana non utilisé est perdu, mais sans malus pour le joueur. D’ailleurs, le joueur n’a pas vraiment de points de vie.
Quand on attaque, le joueur peut soit défendre avec l’un de ses avants, soit ne pas défendre. Dans ce cas, il pioche la carte du dessus de son deck et la met dans la damage zone. Quand il y a 7 cartes dans la damage zone, il perd la partie.
Quand on construit son deck, il faut aussi prendre en compte le fait que certaines cartes ont des capacités spéciales puissantes qui ne se déclenchent que quand on sacrifie une carte ayant le même nom, augmentant ainsi les possibilités tactiques.
Après avoir participé à la démo, chaque personne recevait une carte promotionnelle premium exclusive de Cloud dans un beau protège-carte :
Pour Japan Expo, on limitait le nombre de cartes dans la damage zone à trois pour que cela aille plus vite. Les cartes présentées n’ont rien à voir non plus avec le produit final qui sera vraiment très beau.
Question prix
Le jeu sera commercialisé en starter à 14,99 € et en booster de 12 cartes (contre 8 au Japon) à 4,50 €. 216 cartes au départ, chaque carte pouvant exister à des niveaux de rareté différents (commune, rare, héros, légende et premium/métallisée). En revanche, une même carte ne sera pas éditée sous plusieurs niveaux de rareté. Pour reconnaître la rareté d’une carte, il faut regarder son numéro de série qui sera sous la forme (numéro opus) – (numéro carte)(initiale de la rareté en anglais). Par exemple, la carte numéro 32 de l’opus I édité en « légende » aura un numéro de série du style I-32L. 30 cartes seront exclusives au starter deck. Trois decks thématiques sont prévus au lancement, chacun incluant 2 éléments : Deck Final Fantasy VII – feu et terre, certainement le plus abordable ; Deck Final Fantasy X – vent et eau ; et Deck Final Fantasy XIII – foudre et glace.
Design
Sorti en 2011 au Japon, ce jeu répondait à une réelle demande des fans. On retrouve sur les cartes tous les personnages/monstres des différents jeux Final Fantasy avec leur style graphique si particulier. Ce jeu est un réel succès.
Pour le lancement européen, comme cinq années se sont écoulées, cela permet de prendre du recul sur le jeu et le design des cartes : des modifications visuelles ont été apportées pour le moderniser et rendre les cartes plus lisibles, ainsi que quelques changements pour rééquilibrer le jeu (certaines cartes sont devenues plus ou moins fortes) afin d’en faire la meilleure version possible. Comme il y a plus de 2000 cartes sorties au Japon, on aura également de nouvelles extensions (terme officiel : opus). Le premier opus est prévu pour mi-octobre, puis ils sortiront au rythme d’un tous les trois/quatre mois. Les nouvelles règles introduites au Japon seront aussi introduites chez nous plus tard (avec l’ajout de deux nouveaux types de cartes). Les protège-cartes sont magnifiques (voir les trois exemples ci-dessous) et il y aura aussi plusieurs design différents au lancement du jeu (certainement quatre en tout, issus de Final Fantasy VII, X et XIII Lightning Returns).
À l’inverse de Magic, Final Fantasy Trading Card Game est vraiment un jeu de cartes sans histoire derrière pour se focaliser uniquement sur le jeu. Il bénéficie néanmoins de toute la mythologie de Final Fantasy depuis le premier jeu jusqu’à aujourd’hui. Ce jeu de cartes respecte les affinités des personnages et leurs compétences dans les différents jeux vidéo. Par exemple, si on a Yuna en jeu et qu’on sort Tidus, il va se produire quelque chose. Pour répondre à la soif de collection des fans, il n’est pas rare de trouver un même personnage représenté de plusieurs façons différentes, reprenant des designs de plusieurs jeux/artistes.
Le but de Final Fantasy Trading Card Game est de faire s’affronter aussi bien les joueurs confirmés que les débutants, tout en donnant à chacun la possibilité de faire des dégâts à son adversaire : un joueur débutant qui arrive à s’en sortir contre un autre prend immédiatement du plaisir à jouer et se sent valorisé. C’est la philosophie de Final Fantasy Trading Card Game.
Sortir le jeu à la rentrée est une stratégie marketing qui devrait permettre de bénéficier d’une bonne visibilité grâce au timing : le jeu de cartes sort juste entre deux titres (Final Fantasy XV et le remake de Final Fantasy VII) très attendus. Pour l’instant, aussi bien au MCM de Londres qu’à Japan Expo, les retours sont bons, donc cela augure du meilleur pour le lancement. Il faut également préciser qu’une petite partie du potentiel ludique et stratégique du jeu a été dévoilé pendant cette démonstration, alors on s’attend vraiment à une merveille.
Un grand merci à Mr Kageyama qui traînait sur le stand pour dédicacer une carte premium à tous ceux qui venaient essayer la démo ! Le pauvre devait pas mal s’embêter, car peu de visiteurs du salon allaient le voir ! Un grand merci à Fabian WEBER pour avoir pris de son temps pour répondre à mes questions et au personnel de Square Enix pour la démonstration.
Mon avis : c’est vraiment un jeu original qui oblige à penser différemment des autres jeux de cartes à collectionner. Un jeu qui montre qu’on peut encore innover dans ce domaine, mettre en place une stratégie complexe, tout en restant facile à prendre en main. À essayer de toute urgence !
Enguy