Test : Dragon Quest Builders 2

Vous voulez goûter à nouveau à ce plaisir d’allier du crafting, de la construction, un peu de gestion, le tout mélangé avec un action-RPG, des quêtes et de l’aventure ? Dragon Quest Builders 2 est à votre écoute et vous propose donc un second volet, dans la lignée du premier, mais avec des nuances !
Voyons tout de suite si ce titre occupera votre été et quelles sont les nouveautés apportées.

Malroth le malotrus

Soyons clair dès le début, nul besoin d’avoir joué au premier pour se lancer dans cette aventure, il s’agit d’une nouvelle histoire qui, même si elle est censée se situer après les événements du premier, n’est pas spécialement liée. Les méchants de la secte Kaos ont mis fin au règne des bâtisseurs et des bâtisseuses, et construire est maintenant strictement interdit, sous peine de se faire…zigouiller (oui, carrément). D’ailleurs, même si c’est suggéré, la vidéo d’intro commence fort, car on y voit un bâtisseur se faire décapiter par un monstre !! Wow les enfants, accrochez-vous !

Voilà pour le postulat simple de départ… D’ailleurs, après avoir choisi d’incarner un garçon ou une fille (première nouveauté de cet opus), vous vous retrouvez emprisonné dans la cale d’un bateau aux mains des sbires de Kaos.
Cette première partie sert de tutoriel basique mais efficace, qui vous montrera les bases du déplacement d’objet, de leur utilité, de mini-constructions et également la gestion de l’eau (en cube, des cubes liquides, donc), autre nouveauté de ce DQB2. Et là, on se dit tout de suite : wow, mais ça ressemble de plus en plus à Minecraft ! Et je pense que c’est clairement ce vers quoi se dirigent les créateurs du titre, un Dragon Quest qui reprend de plus en plus les éléments d’un “Minecraft”, et pas seulement parce que la plupart des éléments se présentent sous la forme de cubes, mais aussi dans l’approche globale.
Astuce : si vous voulez vous faire une petite idée sur le jeu, une démo est dispo sur l’eShop de la Switch et permet de faire la première partie décrite ci-dessus.

Pour ce qui est du déroulement, assez rapidement, le joueur se retrouve sur une île, l’île de l’Éveil, et c’est là qu’il se fera un nouvel ami : Malroth, qui va vous suivre partout et imiter vos actions, ce qui est très pratique. Il ramasse les mêmes matériaux que le joueur ou tape des monstres si vous l’y incitez. Malroth est bien mystérieux, car amnésique, mais aussi un peu “bourrin” physiquement et aussi dans sa façon de parler ; on se demande bien qui il peut être… (non).
On découvre rapidement que l’histoire ne se découpe plus en chapitres comme dans le premier opus, mais qu’elle est plutôt découpée en îles et chaque île offre des possibilités différentes. Là, ça commence à m’intéresser !
En effet, si le premier Dragon Quest Builders était une très agréable surprise, il était extrêmement compartimenté et donnait donc une impression de frustration aux joueurs, et c’est là que Square Enix a gagné son pari, car il a réussi à effacer, en grande partie, ce sentiment dans ce second volet. Voyons les autres ajouts ou nouveautés en détail…

Bande de bouseux ! 

On se retrouve donc, ensuite, à naviguer jusqu’à l’île de Verchamps qui porte très mal son nom, puisque toute la végétation y est morte. À vous et votre fidèle ami Malroth de bâtir une ferme et d’arriver à faire à nouveau pousser des graines sur ces terres arides. Si vous vous débrouillez bien (l’inverse étant quasi impossible), d’autres personnages (ou monstres ou fantômes ou animaux…) voudront se joindre à vous et faire prospérer votre ferme, ce qui n’est pas négligeable. Plus vous construisez des bâtiments ou semez des champs et plus le niveau de votre exploitation augmente, rassemblant toujours plus de main-d’œuvre venue des 4 coins de l’île.

Vos nouveaux esclav euuh habitants vous demanderont d’ailleurs pas mal de choses, notamment pour améliorer leur quotidien, allant des chambres aux bains, en passant par des WC et une cuisine. Ces quêtes imposées font partie à part entière du jeu et il faudra être très attentif à ce qui vous est demandé, car on ne peut pas les ignorer bien longtemps.
Il en est de même pour l’exploration et l’avancement de l’histoire… Ce qui peut d’ailleurs parfois poser problème. En effet, le jeu se veut assez “libre” et vous incite à visiter l’île et à explorer différents biomes, tels qu’un cimetière, un marais ou une forêt, mais en fait, si vous trouvez des graines ou autres personnages ou objets utiles pour la suite de l’aventure, ils ne “s’enclenchent” pas si vous n’avez pas lancé la quête associée dans votre ferme. En gros, impossible d’apprendre à cultiver certaines graines (que vous avez trouvées) si vous n’avez pas d’abord terminé certaines quêtes demandées par les habitants. Donc, en réalité, encore une fois, DQB2 qui se veut être un jeu très ouvert, libre sur la construction, et qui essaye de gommer les frontières et les interdits, ne le fait qu’en apparence, car il reste plutôt dirigiste. Mais j’imagine qu’on ne peut pas vraiment faire mieux si l’on veut allier du crafting et de la construction à une histoire structurée. Par contre, ce n’est qu’un début, car la suite du déroulement de l’aventure nous amène vers des aires de jeu qui pourront enfin laisser libre cours à votre imagination ! Ouf !

2be3 (To be Free, ne faites pas semblant de ne pas comprendre…)

Là où Dragon Quest Builders 2 est innovant, c’est que les habitants, certes exigeants, vous le rendront bien. En effet, ils apprennent à vos côtés et rapidement, s’ils ont un “coffre partagé” et quelques autres éléments, ils pourront, par exemple, planter et arroser les différents légumes des champs, puis avec un feu et une cuisine sommaire, ils feront cuire eux-mêmes les recettes que vous leur avez apprises et se nourriront sans votre aide. Un vrai plaisir de les voir ainsi à l’œuvre, et vous pourrez donc rentrer à la ferme après un petit périple et trouver tout qui fonctionne à merveille, et même vous servir grassement avec les éléments qui vont intéressent. Un vrai confort dans cette aventure. De même, votre sac est infini et vous n’avez plus à vous soucier de gérer des espaces dans l’inventaire ou de créer des coffres, la gestion se fait dans des choses plus concrètes et ça fait du bien (la gestion des habitants et de leurs besoins, de votre jauge de faim, des champs, de la nature, de la construction et j’en passe).

Puis, fort des enseignements acquis à Verchamps, vous allez pouvoir finalement revenir sur l’île de L’Éveil et en faire un paradis à votre image.

Dragon Quest Builders 2 est donc bien plus poussé que le premier volume, notamment grâce au différentes îles. Lorsque vous revenez sur votre île de départ, vous comprenez alors qu’avec l’aide des PNJ, vous allez pouvoir construire tout un monde, avec des rivières, des forêts, des champs, des prairies, des étangs, un village ou une ville. Le mode “libre”, c’est donc ici, et le jeu semble alors prendre un nouveau départ !
Également disponibles, des “îlots” (ils appellent ça des îlots pour les différencier de l’aventure principale, mais ces “îlots” sont en réalité ÉNORMES). Il faudra les débloquer à l’aide des cœurs dispersés par vos habitants lorsque ceux-ci sont heureux, lorsque vous avez réalisé des quêtes pour eux et leur confort, en réalité. Grâce à ces cœurs de gratitude, vous débloquerez de nouvelles recettes de construction sur votre établi évolué, et en particulier l’accès à ses îlots où vous pourrez récolter des éléments, mais surtout les lister pour ensuite pouvoir les reproduire sur votre île (des arbres, des animaux, des rochers et j’en passe). Un véritable univers créatif s’offre alors à vous, et comme vous pouvez garder tous vos acquis des îles précédentes, DQB2 surpasse nettement le premier volume de la saga par la quantité de choses qu’il propose ! Et la durée de vie est assez énorme également, entre 50 et 100 h, tout dépend de votre façon de jouer : si vous suivez simplement le scénario ou passez un temps fou à créer votre île comme bon vous semble. On apprécie grandement. 

Autre mini-nouveauté de ce 2e volet, un tableau d’affichage qui permet de voir les photos prises “in game” par les autres joueurs qui veulent partager leur créations ou autres moments marrants, et on se prend au jeu, surtout que les photos sont consultables aussi pendant les temps de chargement… Véritable réseaux social (du pauvre), vous pourrez poster vos propres photos et liker celles des autres, parfois même, si c’est proposé, visiter leur île ! Également, participer à des concours de la meilleure photo, selon un thème imposé. Notons que, rapidement, ce tableau peut vous donner des complexes, quand on voit les véritables villes construites par les autres joueurs ! Mais ça peut aussi vous inspirer, qui sait…

Ahhhh on l’attendait avec impatience, le mode multijoueur !! On peut donc enfin jouer en multi coopératif, jusqu’à 4 joueurs, mais uniquement en ligne et lorsque votre partie sera suffisamment avancée, donc après 10 ou 15 h de jeu, pour être sûr que vous maitrisez les bases de la construction. Malheureusement, pas de multijoueur en local, et c’est bien dommage et triste… On n’est pas encore sur du Minecraft de ce côté là.

Dragon Quest Builders 2 propose donc une nouvelle histoire plus fournie, avec de la gestion à plusieurs niveaux et toujours une aventure riche. Même si le jeu semble plutôt dirigiste et découpé en parties distinctes, il laisse, en réalité, beaucoup plus de libertés aux joueurs, surtout lorsqu’ils sauront maîtriser les bases et qu’ils auront un peu progressé dans le scénario. Le mode multijoueur est également un atout non négligeable, bien qu’uniquement online.

DQB2 apporte clairement les améliorations attendues après le premier volet et gomme facilement ce qui avait frustré les joueurs, c’est donc une nouvelle aventure palpitante et créative que nous vous recommandons fortement pour occuper vos vacances ou soirées d’été (NDLR : on peut y jouer en toutes saisons !).

Sironimo

Points forts :

– Toujours un agréable mélange construction/gestion/aventure
– Système d’îles bien géré et plus fluide
– Beaucoup plus vaste et libre que le 1er DQB
– Les habitants très actifs et qui effectuent toutes sortes de tâches
– L’humour et l’univers Dragon Quest qu’on aime
– On peut caresser les animaux (chiens, poules, etc.) *__*

Points faibles :

– Parfois bavard (longs dialogues)
– Toujours quelques côtés dirigistes (quêtes, etc.)
– Pas de coop en local !

LA NOTE : 18/20

 

Développeur / Éditeur : Square Enix / Square Enix
Genre : Construction, Création, Craft, Action-RPG
Support : Nintendo Switch et PS4
Date de sortie : 12 juillet 2019

  • Indalcio15/08/2019 à 00:10Permalink
    Wow super test! En tout cas ça m’a donner envie d’y jouer ! Ayant fait le 1er que j’avais bien aimé, mais trouvé répétitif (surtout de devoir tout refaire de zéro à chaque île..) ici ils ont l’air d’avoir trouvé un bon compromis !
    Bravo.
  • Sironimo20/08/2019 à 16:29Permalink
    Indalcio > Oh super tant mieux si ça t’a donné envie !! Oui c’est tout a fait ça c’est un bon compromis je trouve :)
    J’espère que tu aimeras le jeu… Moi je m’éclate !

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